lundi 31 mai 2010

Jouer sur le câble


Si vous étiez là durant les années 70 alors vous allez vous souvenir du gadget que l’on voit sur la photo ci-haut. Pour les autres, laissez-moi faire les présentations d’usage. Il s’agit du fameux Jerrold, une boîte qui servait de télécommande pour la télévision et qui était fourni par les câblodistributeurs comme Vidéotron ou encore Câblevision. Le fil était pratique parce que grâce à lui, impossible de perdre l’appareil. Pour l’installation le Jerrold se connectait à une boîte qui agissait comme convertisseur qui à son tour se branchait à l’arrière du téléviseur. Ce dernier devait être placé au poste 3 et demeurer là.

Le fonctionnement quant à lui était assez simple; douze pitons à l'horizontale et un levier (à gauche) qui se flippait verticalement en trois positions. La position du haut nous donnait accès aux postes 2 à 13, la position du milieu de 14 à 25 et la position du bas de 26 à 37. Cela donnait essentiellement 36 postes au total. Le bidule n'avait pas vraiment de défauts mais regarder la télé avec un changeur de postes compulsif pouvait tomber sur les nerfs assez vite parce que chaque changement de canal nécessitait de peser sur un piton différent, ce qui fait un retentissant "CLAC" à chaque fois. À un certain moment le «CLAC» pouvait être suivi d’une claque.

Quant à la sélection des canaux, c’était fort simple. Si on voulait, par exemple, écouter Radio-Canada, il fallait mettre le levier sur la position du haut et enfoncer le bouton 4. Télé-Métropole était au 7, Radio-Québec au 8, le canal communautaire au 10, des postes américains comme WPTZ se retrouvait au 16 et les positions 34 à 37 étaient réservées à la télé payante. Et quel gars de mon âge ne se souviendra pas du fameux 15 les vendredis et samedis soirs vers minuit (hin hin). Mais le plus étrange des postes, pour un temps en tout cas, fut la position 26. En soirée il se trouvait à l’écran un numéro de téléphone que l'on pouvait composer mais pour lequel il fallait absolument un téléphone «touch-tone». Si, parce que les téléphones à roulette, il y en avait encore. Si on parvenait à avoir la ligne alors on jouait à un jeu directement à la télé en se servant des boutons sur le téléphone. Fallait le faire, dédier un poste de télévision pour un seul et unique joueur. Quand on arrivait sur ce canal tout ce qu'il y avait à voir était quelqu'un d'autre qui jouait à un jeu, dont le fameux Star Trek. L'image plus bas était carrément ce que l'on voyait et ravivera certainement quelques souvenirs. 

Excitant, non?



Le saviez-vous? L’avènement de la télé payante sur le câble avec Premier Choix, First Choice et TVEC, a aussi amené avec lui le phénomène des décodeurs pirates, lesquels permettaient de déchiffrer illégalement les signaux sans avoir à payer la facture, évidemment.

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