mardi 31 mai 2011

ramus


Branche de cyprès, photographiée par un avant-midi de juin durant une promenade en forêt. Si je me suis arrêté à cette branche, plutôt qu'une autre, c'est en raison de cette seule portion qui était éclairée par le soleil, le reste était plongé dans l'ombre. Une belle occasion de faire un beau jeu de clair-obscur. 




Le saviez-vous? Le nom "cyprès" vient de Cupressus dérivé de Cyparisse. On en parle dans la mythologie grecque, les Métamorphoses d'Ovide. Cupressus était le fils de Télèphe et qui avait tué son cerf favori et il est attristé au point de vouloir mourir lui-même alors Apollon le change en cyprès. Ce serait donc pour ça qu'on désigne le cyprès comme arbre des morts.

lundi 30 mai 2011

Westinghouse en 1953



Dans le temps, quand il fallait laver son linge, c'était à la main qu'on faisait le boulot. On prenait une cuve en fer blanc qu'on remplissait d'eau pour ensuite y plonger la fameuse planche sur laquelle on frottait le linge avec du savon. Morceau par morceau. Si la famille était nombreuse, et c'était souvent le cas à l'époque, on parle ici d'une trâlée d'une douzaine d'enfants, le travail n'était pas de tout repos. Y'avait de ces machines en bois, sortes de tonneaux sur pattes qui ressemblaient à de grosses essoreuses à salade mais pour le linge. Parfait pour garder la forme. L'arrivée des machines à laver [électriques] abordables a donc été quelque chose de très apprécié.

Westinghouse Electric est une compagnie qui a été fondée en 1886 par George Westinghouse, à qui le monde ferroviaire était très reconnaissant, surtout depuis 1869, année durant laquelle il a élaboré les freins à air pour les trains. Un jour je vous raconterai comment on s'y prenait pour arrêter les convois. Ho ho hi. En attendant, Westinghouse Electric, comme le nom l'indique, faisait dans l'électricité, surtout dans le mode AC et en 1891 a construit le premier système commercial au monde utilisant le courant alternatif (la distribution électrique de l'époque était essentiellement DC). En 1914 Westinghouse Electric a fait l'acquisition de la Copeman Electric Stove Company ce qui a permis à Westinghouse de faire son entrée dans le monde des appareils ménagers.

Vers 1928 l'industrie des appareils ménagers avait vendu plus de 900,000 unités aux États-Unis mais les ventes se sont retrouvées sur le beu pas longtemps après en raison de la crise économique. Durant cette époque Westinghouse fabriquait déjà une gamme d'électroménagers qui comprenait entre autres des poêles électriques et aussi d'autres appareils plus petits. En 1930 la compagnie a ajouté un réfrigérateur à son catalogue et la laveuse à linge s'est ajoutée peu de temps après. La sécheuse à linge Westinghouse quant à elle a fait son apparition en 1946. Les modèles qu'on voit dans la pub d'aujourd'hui datent de 1953. Et ne reculant devant rien pour mousser (s'cuzez-là) ces machines ont pouvait aussi avoir cet ensemble tout à fait mignon de salière-poivrière.


La division des électro-ménagers Westinghouse a été achetée en 1974 par White Consolidated Industries et les appareils ont alors été identifiés White-Westinghouse. La compagnie existe encore aujourd'hui.





Le saviez-vous? La première machine à laver fonctionnant à l'électricité, nommée "Thor", a été inventée en 1908 par Alva J. Fisher, et introduite par la Hurley Machine Company of Chicago. 


Le prof Bergman

Bon d'accord, je vous répèterai pas comment je trippais sur l'émission Cosmos: 1999 parce ça, vous le savez probablement déjà. Ce que je trouvais quand même assez dommage dans le temps c'est qu'il ne semblait jamais y avoir beaucoup de marchandise reliée à la série. Si Miracle Mart vendait les ceintures et le pistolet-laser ils ne vendaient pas les Aigles (véhicules de la série). Ceux-là par contre on pouvait les trouver chez Toy World, petite chaîne de magasin de jouets aujourd'hui disparue. Mais Toy World ne vendait pas la ceinture ni le pistolet-laser. C'était assez étrange en soi. Enfin.

Alors un jour comme ça, en 1976, on se retrouve aux Galeries d'Anjou et je m'arrange (hé hé) pour que l'on fasse un arrêt aux puits chez Toy World. Ce que j'aimais bien dans ce magasin c'est que chaque pouce carré était utilisé pour quelque chose et voilà ti-pas que mes yeux s'arrêtent sur quelque chose de surprenant: une figurine de Cosmos: 1999. Celle du prof Bergman, pour être plus précis. Est-ce qu'il y en aurait une du commandant Keonig? Ah, non. Dcoteur Russell? Paul? Allan? Sandra? Je ne sais même pas si elles existent. La seule que je vois est celle de Bergman. Et pas cher pas cher en plus (quand on travaille pas y'a jamais rien de bien cher). alors je me suis retrouvé avec la figurine du prof Bergman.

D'accord, je vous le concède parfaitement; c'est pas la figurine la plus excitante ni la plus explosive, mais Bergman, malgré qu'il soit Bergman, était mon scientifique favori. Il avait cet esprit critique mais très ouvert à tout plein de théories.


La figurine était fabriquée par Mattel donc elle n'était pas très grande. De ce fait je pouvais certes le faire jouer avec l'homme de six millions ou encore G.I. Joe, mais il avait vraiment l'air d'un nabot. Le seul avec il pouvait s'agencer en genre, en nombre et en hauteur était Big Jim. En plus d'être pas trop grand Bergman avait le vilain défaut de pas ressembler à Bergman. Il me rappelait davantage le professeur Smith de l'émission Perdus dans l'espace. Et il n'était pas être trop flexible Bergman étant donné qu'il n'avait, pour articulations, le cou, les épaules et les hanches. Et je ne parlerai pas de ses horribles pantoufles oranges. Ouch!

Mais bon. Curieusement, le prof Bergman est resté, comme d'autres de mes bébelles, dans une boîte quelconque. Il a pas trop souffert de son long séjour et n'a visiblement perdu que son communicateur.





Le saviez-vous? Le professeur Bergman était interprété par Barry Morse, un acteur britannique qui a immigré au Canada en 1951. Il a reçu sa citoyenneté en 1953. 

samedi 28 mai 2011

aquatio

C'était un matin brumeux, comme je les aime. Le Jardin Botanique était à peine ouvert que j'y étais déjà, appareil en main. Pas un chat, même pas l'ombre, mais un renard tout de même, fuyant avec quelque chose qui ne semblait pas plaire à une corneille qui pourchassait le canidé en craillant. Ici vous aurez sûrement reconnu, la fontaine qui se trouve dans les jardins jouxtant le boulevard Pie-IX et qui se déverse dans un grand bassin rectangulaire rempli de nénuphars. Tout juste derrière il y a la sculpture Lover's Bench de Léa Vivot que l'artiste a fait en 1976. Bucolique, c'est le mot. Enfin, jusqu'à l'arrivée du gros tracteur-tondeuse. Venez vous détendre au jardin, qu'ils disaient.

Appareil utilisé: Canon Rebel XT.




Le saviez-vous? Le Jardin botanique a été fondé le  par le frère Marie-Victorin et conçu par l'architecte paysagiste Henry Teuscher avec la collaboration de l'architecte paysagiste Frederick Gage Todd. Il s'étend sur 75 hectares. 


mercredi 25 mai 2011

Bonne fête Star Wars!

Ça paraît peut-être pas comme ça mais ça mais il y a 34 ans sortait dans les salles de cinéma le fameux film de George Lucas. Je me souviens d'ailleurs très bien de ce dimanche après-midi où je l'ai vu au cinéma Champlain et comment j'en étais ressorti sur le cul.

Evidemment si on nous aurait dit à l'époque tout le succès qu'aurait Star Wars de même que son incroyable influence dans tous les médias, on aurait eu pas mal de misère à croire tout ça. Même George Lucas n'était pas convaincu. Il conduisait comme ça à Los Angeles et vit une longue file de gens qui faisaient le pied de grue devant un cinéma. Il n'a appris qu'un peu plus tard qu'il s'agissait de personnes attendant d'aller voir Star Wars dont je vous présente aujourd'hui la bande-annonce originale.


Ca semble assez mauvais comme film. Ça va être un navet, ça se sent. J'crois pas que ça va marcher ce truc. Hé hé. 





Le saviez-vous? George Lucas a refusé un boni auquel il avait droit en retour des pleins droits sur tous les produits dérivés de son oeuvre. Cette simple négociation, en apparence anodine et à laquelle 20th Century Fox s'est facilement pliée, a fait de Lucas un homme extraordinairement riche.

mardi 24 mai 2011

via


La rue Berri vue du viaduc de la rue Sherbrooke. On y voit un ensemble architectural particulièrement hétéroclite; dont ctte tour à logement à droite complètement que j'ai toujours appelé le «briquet»,  le poste d'Hydro-Québec avec son style «pur années 70», la Grande Bibliothèque et aussi ce fleuron du centre-vite qu'est l'Îlot Voyageur.

Appareil utilisé: Canon Rebel XT. 





Le saviez-vous? Le viaduc est une facture "récente", car avant, la rue Berri s'arrêtait juste un peu au nord d'Ontario. Un peu plus au sud ils'y trouvait une école de réforme et une prison. 

D'hier à aujourd'hui: le Lac des Cygnes


Le lac des Cygnes était un lac aménagé à l'ouest de l'île Ste-Hélène. Il était bordé à l'ouest par le pont de la Concorde et à l'est par plusieurs pavillons dont les Pays-Bas, la Suisse, la Belgique et l’Autriche. Lors des réaménagements de l'île on a donné au bassin l'apparence d'un plan d'eau naturel. Possible qu'il subsiste, au fond de l'eau, des vestiges des mécanismes qui activaient les fontaines.





Le saviez-vous? Le parc d'amusements La Ronde porte ce nom car il s'y trouvait à cet endroit une île de forme rondelette. Cette île est maintenant... le lac des Dauphins. 


lundi 23 mai 2011

Du nouveau pour l'été de 75

J'avais quatre ans, presque cinq lorsque j'ai eu mon premier vélo. Un cadeau de ma grand-mère qui, un bon matin a décidé de m'en acheter un. Elle m'avait amené en quelque part, sur la rue Ste-Catherine dans l'est je crois, où ils en vendaient, et là, je n'ai eu qu'à m'en choisir un parmi tous ceux qui étaient alignés là, dehors. C'étaient des modèles avec sièges banane avec de petites roues en arrière pour pas tomber. Alors j'en ai choisi un; un rutilant Schwinn Lil Tiger de couleur orange. 

Pas mon premier vélo, mais il s'agit du même modèle. 

Il était ben l'fun mon p'tit vélo mais rendu à un moment donné non seulement je me donnais des coups de genoux en-dessous de la mâchoire quand je pédalais mais je commençais à avoir l'air pas mal con. C'est que contrairement au p'tit vélo, je grandissais moi. Ca fait que vers l'âge de neuf ans ma grand-mère a décidé de m'en offrir un nouveau pour mon anniversaire. On est pas allé dans une boutique cette fois-là, plutôt chez Distribution aux Consommateurs. Quand je l'ai vu dans le catalogue ça été le coup de foudre. On s'est rendu à celui sur Jean-Talon pas loin de Viau où, ironiquement, je vais travailler un peu durant mes études environ quinze ans plus tard.

Finalement ils l'avaient en stock (surprise!). On est sorti de là avec une grosse boîte en carton. Parce qu'il fallait l'assembler. Un peu plus tard on était dans le garage par ce samedi matin-là de la fin juin avec toutes les pièces par terre. Heureusement c'était pas trop compliqué à monter et quand on a eu fini voici de quoi la bête avait l'air:


Avec ce bécyk-là je suis rapidement devenu la vedette du quartier, tout simplement parce que ce type de vélo-motocross était carrément nouveau comme concept et j'étais le seul dans le quartier à en avoir un. Je pouvais pas faire un coin de rue sans que je me fasse arrêter par un kid qui avait la mâchoire qui pendait par terre. Ce que j'aimais bien avec ce vélo c'était non seulement le fait qu'il roulait en douceur mais aussi qu'il était très confortable. Ici, pas de siège banane mais un siège bien rembourré. Par contre la suspension était factice, c'était juste pour l'apparence mais ça, les autres n'avaient pas besoin de le savoir.

Mon Stelber a été mon fidèle compagnon pendant cinq ans solide et avec lui je me suis pété la gueule plus souvent qu'à mon tour. Des fouilles solides à part ça. J'ai fait des trucs de casse-cou également et puis un jour il a rendu l'âme quand j'ai fait une autre de ces cascades impromptues et que la fourche s'est carrément cassée. J'ai mangé pas mal de poussière cette fois-là et j'ai eu mal à peu près partout mais les applaudissements et les cris de mes amis m'avaient confirmé qu'il y avait pas plus belle fin pour un bécyk. Il était temps pour moi de me casser la gueule avec un nouveau vélo, mais ça c'est une autre histoire.





Le saviez-vous? La compagnie de livraison UPS a été fondée par deux ados qui avaient une bicyclette, et qui ont emprunté $100 à un autre ami. 


dimanche 22 mai 2011

Un peu de couleurs

Quand je dessine c'est exclusivement à la mine. A quelques rares exceptions je vais décider d'encrer mais c'est un processus qui m'ennuie. Toutes aussi rares sont les fois où je décide de prendre un dessin et de le mettre en couleurs. C'est aussi ennuyeux que l'encrage mais parfois le résultat est assez intéressant. Voici quelques exemples de ces barbots en technicolor.

Ce dessin-là date de plusieurs années et c'est pendant que je produisait des ébauches pour un site web. Parmis les différents personnages il y avait ce petit diablotin que j'ai décidé de mettre en couleurs. 

Celui-là est tiré d'une véritable photo que j'ai vu où un chat idiot dormait profondément sur une clôture où il y avait cet avertissement. Ce dessin remonte à 2002 ou 2003 je crois.
 Ce dessin-là a une petite histoire. Une amie avait décidé de s'acheter une petite guitare bleue et l'avait appelée Consuela. Je lui ai envoyé ce dessin accompagné d'une légende où le rocker demande à mon amie et à Consuela de cesser de faire autant de bruit car lui et ses potes essaient de pratiquer en paix.

Ce dessin-là est amusant parce qu'initialement je voulais simplement fabriquer une couverture pour un bouquin de ma collection et qui porte sur les dinos. Pour la faire j'ai pris une grande enveloppe en papier recyclé. Après avoir pris les mesures et découpé le papier il m'est venu d'illustrer la couverture à ma façon alors c'est ce que j'ai fait. 

 Ce dessin-là était pour le haut du blogue du Collectif des Écureuils dans l'temps. :)

Avec ce dessin j'ai voulu m'amuser avec les héros classiques des comics américains mais en les rendant complètement inaptes et mal fagotés. J'ai malheureusement perdu la version au propre de ce dessin alors j'ai mis l'esquisse en couleurs il y a pas grand temps de cela. 




Le saviez-vous? Lorsque la télévision en Grande-Bretagne a cessé ses diffusions avant la Seconde guerre, la dernière émission fut un dessin animé de Mickey Mouse. Après la guerre, lorsque les diffusions ont repris, la première émission fut... un dessin animé de Mickey Mouse. 


vendredi 20 mai 2011

D'hier à aujourd'hui: le pavillon de la Jamaïque


Le thème du pavillon jamaïcain était "La tradition inspire demain». Situé sur l’île Notre-Dame à un jet de pierre de la Plaza des ingénieurs et du Pavillon des Nations Unies, la structure était divisée en trois grandes sections, une aire d'exposition, une terrasse extérieure et une buvette. Bordé par un canal pars deux côtés, l'aménagement paysager comprenait plus de 200 pieds carrés d'arbustes et de fleurs. 

La pavillon de la Jamaïque a apporté à Expo 67 un bâtiment classique de type "Inn jamaïcain", une reproduction de l'une des nombreuses auberges qui a servi les visiteurs de la Jamaïque vers la fin du 18e et début du 19e siècle. Comme aucun plan d'architecture de ce type de maison n'était disponible il a fallu de nombreux mois de recherche dans les bibliothèques et les archives afin de pouvoir compléter les plans pour la construction du pavillon.  
Celui-ci disposait d'un toit de bardeaux de cèdre, de volets fenêtres à l'étage, un haut plafond voûté et des murs de plâtre relativement épais. Une petite mais élégante cour  jouxtait l'édifice. Construit sur le périmètre de la cour se trouvaient de plus petits bâtiments avec toits de chaume qui rappelaient ceux qu'il y avait sur les plantations à sucre de l'époque. Ces huttes mettaient en vedette certains des produits pour lesquels la Jamaïque est célèbre: cigares, le café Blue Mountain, rhums et une variété de produits provenant de l'île. 
 
Les visiteurs pouvaient aussi admirer l'expertise d'un travailleur jamaïcain transformer une feuille de tabac en fin cigare. Au niveau inférieur de l'auberge il y avait un grand bar en bois qui servait de rhum, du café et autres boissons jamaïcaines. Du plafond pendaient de grands pièges à poissons en osier stylisés, les tiges de bananes ainsi que des paniers de fruits tropicaux. Le long des murs se trouvaient de gros barils d'épices aromatiques comme la cannelle, le gingembre, la muscade, le piment et le poivre. Egalement sur le niveau inférieur une collection d'objets illustrant l'île et son histoire, de l'époque du capitaine Henry Morgan à Port-Royal à l'époque où Lord Nelson commandait le port. Étaient exposées aussi des oeuvres de peintres et sculpteurs jamaïcains. On pouvaient aussi en apprendre sur le progrès social et économique ainsi que sur les liens historiques et commerciaux entre la Jamaïque et le Canada.  


Plusieurs artistes jamaïcains étaient sur place avec des chansons folk et modernes de aux  rythmes entraînants. Sur la mezzanine au-dessus du salon il y avait une petite salle de conférence ainsi qu'un salon pouvant accueillir de huit à dix personnes. La journée nationale de la Jamaïque fut célébrée le jeudi 3 août et correspond avec les célébrations de l'indépendance annuelle. L'année 1967 marqua le cinquième anniversaire de l'île tant que nation indépendante au sein du Commonwealth.

La pavillon de la Jamaïque fut l'un de ceux préservés de la démolition. au fil des ans il devint un restaurant puis un plateau de tournage pour émissions de télévision. Puis, il ne sembla plus servir à grand chose. En  2008 un programme de restauration fut mit en place et des travaux de rénovation furent entrepris. L'aménagement extérieur a aussi été refait.




Le saviez-vous? Ian Flemming a écrit le premier roman de James Bond, Casino Royale, à sa résidence en Jamaïque, et qu'il avait nommée... Goldeneye. 


gyros


Manège tournoyant que j'ai pris en photo alors qu'un parc d'amusement ambulant, du genre de ceux qui s'installent dans les stationnements de centre commerciaux pour quelques jours. Je n'avais pas de trépied, comme c'est souvent le cas alors je me suis appuyé contre une clôture. Le résultat détonne d'avec l'imagerie traditionnelle où l'on voit toujours la traînée des lumières mais comme c'était en plein jour celles-ci n,étaient pas allumées. Le ciel gris a aussi contribué.





Le saviez-vous? Le Galopant situé à La Ronde, et que l'on voit dans le générique d'ouverture de l'émission Quelle Famille!, est le carrousel le plus ancien encore existant au monde. Il a été créé en 1885 en Belgique par Léon Bolland,


mercredi 18 mai 2011

Les leçons de Daniel

Je l'ai déjà dit dans un ou deux articles précédents; assembler des modèles réduits était l'une de mes activités favorites quand j'étais gamin. Des monstres, surtout. Et puis un jour comme ça dans les années 70 j'ai fait la rencontre de celui qui allait devenir un de mes très bons amis, Daniel.

Daniel aimait bien les modèles à coller lui aussi. Peut-être pas les monstres par contre. Lui il trippait plus sur les voitures et les gros camions. C'est d'ailleurs un peu grâce à lui si j'ai pu élargir davantage mon éventail de modèles. Un petit plaisir coupable qu'on s'est rapidement découvert était d'aller, comme ça, dans un magasin ou un autre (préférablement là où il y avait le plus de choix) pour s'acheter chacun un modèle avec tout ce qu'il fallait pour l'assembler et le peindre. Puis on revenait chez-lui où, dans un espace spécialement aménagé à l'arrière de son garage, on s'installait pour construire nos modèles respectifs.

Il y avait tout de même un différence notable entre Daniel et moi; lui il les assemblait avec un souci du détail peu commun. Ca m'impressionnait pas mal. Pas de farces, il étudiait encore la boîte (qu'il n'avait même pas encore ouverte) que j'avais déjà fini le mien.


Ouais, faut dire que mon modèle une fois fini n'était qu'un vulgaire amas de pièces grossièrement assemblées avec beaucoup trop de colle qui faisait plein de fils partout.


Pour illustrer un peu à quel point j'étais carrément nul (pas à cause que j'étais maladroit mais bien parce que je n'avais pas la patience de bien faire l'assemblage), j'avais reçu en cadeau de quelqu'un dans la famille un modèle à coller du fameux voilier Cutty Sark, un clipper britannique de type trois-mâts carré construit en 1869 (le vrai voilier, pas le modèle).


Je vous conterai pas d'histoire, ce modèle en était un assez impressionnant de par le nombre de pièces, petites et grandes, qu'il y avait dans la boîte, en plus des cordages et des voiles à découper. Pas besoin de vous dire que me mettre un tel modèle entre les mains à ce moment-là n'était rien d'autre qu'une catastrophe annoncée. Et pourtant, ce modèle n'était que de difficulté de niveau 2! J'avais certes fait des "progrès"; j'étais plus patient, je ne mettais pplus l'équivalent d'un tube de colle pour assembler deux pièces, mais malgré tout, mon Cutty Sark avait l'air d'avoir passé à travers une tempête après s'être battu contre Godzilla. Si ça avait été un vrai bateau il n'aurait jamais tenu l'eau deux secondes. Le pont était tout croche alors en mer tout aurait barouetté du même bord (tribord ou babord, peu importe) et personne n'aurait pu manger de soupe sans faire d'immondes dégâts. J'aime mieux ne pas penser aux chiottes. Les voiles en plastique, vingt-sept au total (c'était vint-six de plus que mes compétences le permettaient) n'étaient même pas placées dans le bon ordre... La misaine était à la place du grand foc, la brigantine maladroitement fichue là où devait être l'hunier fixe de fougue, le clinfoc qui pendouillait au lieu du grand hunier volant et les voiles d'étai toutes empêtrées là où on aurait dû trouver le petit foc, le grand foc et le faux foc. Alors le bateau n'aurait pas été ben loin, sans compter tous les cordages. Ah oui, parlons-en des cordages. Les instructions étaient claires (quoiqu'un peu compliquées) quand à la pose de ceux-ci sur les mâts et les voiles. Mais, manquant cruellement de patience j'avais pris du vulgaire fil à coudre, chippé à ma couturière de grand-mère, et j'avais fait un emberlificotage tout à fait immonde qui donnait l'impression que le voilier s'était pris dans une gigantesque toile d'araignée.

Bref, un désastre total.

Un jour comme ça, mon ami Daniel, vrai pro des modèles à coller, est revenu de vacances. Il avait été se balader aux z'états et il avait eu l'aimable gentillesse de m'offrir un modèle à coller qu'il m'avait acheté en cadeau là-bas. C'était une camionnette Chevrolet jaune assez pimpante. Sur la boîte en tout cas. Bien content j'étais, y'a pas à dire. Sauf que j'avais vu dans ce cadeau un genre de message de la part de Daniel, du genre "Ça te tenterait pas de le faire comme du monde celui-là?". Alors on s'est retrouvé comme ça un peu plus tard dans le petit atelier dans son garage sous le regard bienveillant "d'images saintes" dont je vous reparlerai un jour dans un autre article).

L'atelier au fond du garage ainsi que la table à pentures où Daniel assemblait méticuleusement ses modèles. 

Daniel avait le camion-remorque de la populaire série télé "BJ & the Bear, un magnifique Freightliner rouge avec de maudites belles décalques et moi avec ma camionnette. 

Comme Daniel aimait les joyeux défis, les modèles de la compagnie AMT, connus pour leurs millions de pièces, étaient de choix.  

Ce jour-là j'ai décidé de regarder Daniel s'y prendre et d'apprendre un peu de lui. C'était impressionnant de le voir étudier la boîte pendant de longues minutes, la déballer avec soin, de l'ouvrir comme un aficionado du cigare ouvre une boîte de cubains.


Daniel qui ouvre la boîte de son modèle (dramatisation, car Daniel ne fumait pas). 

Pendant de longues minutes il observait les pièces, séparait les grappes des instructions et rangeait soigneusement les décalcomanies après les avoir admirées. Moi, j'avais de l'urticaire à le regarder et je travaillais pas mal fort à me contenir tout en essayant d'en apprendre sur l'art du modélisme intelligent.

Quand venait le temps de l'assemblage Daniel n'était vraiment pas le genre pressé. Il pouvait prendre une, deux ou même trois semaines pour compléter un modèle mais quand il avait terminé je peux vous dire que le résultat vous envoyait la mâchoire par terre. Son camion BJ & the Bear? Il ressemblait à ça une fois fini:



Inspiré de sa façon de faire, j'ai assemblé mon pick-up avec tout le soin et la patience dont j'étais capable. Le résultat, loin d'être aussi beau que le camion de Daniel, m'avait pas mal plu et à partir de ce jour-là je n'ai eu qu'une idée en tête: m'améliorer. 

Alors un jour Daniel et moi on a décidé d'aller s'acheter chacun un modèle mais pas n'importe où. Non. Ce jour-là on a fait les choses en grand et on est allé, à pied, au Woolco du centre commercial Langelier (ce Woolco est aujourd'hui un Wal Mart). Ce magasin à rayons, on le savait, était riche en modèles de toutes sortes alors on savait que cette journée-là on se gâtait pas mal. On savait pas ce qu'on allait acheter. Un avion à réaction? Un bateau de guerre? Une voiture de course?

On était là, lui et moi, devant l'étalage impressionnant de modèles et on bavait au gallon. On arrêtait pas de prendre les boîtes les unes après les autres et de constamment changer d'idée quant à ceux qu'on allait prendre. Puis on a fait nos choix respectifs. J'avais pris un avion militaire de la seconde guerre et Daniel avait choisi un rutilant Chevrolet Bel-Air 57 avec des flammes sur les côtés. En revenant on ne cessait de se raconter comment on les assemblerait et tout. Revenus dans le petit atelier, on a tout sorti pour tout admirer. Ayant appris de Daniel j'étais à étudier mon modèle très soigneusement quand tout à coup j'entend un cri de détresse comme jamais je n'en ai entendu un de ma vie. Daniel regardait sa boîte avec cette expression:


Je ne comprenais pas vraiment. J'avais beau regarder la boîte je ne voyais absolument pas ce qu'il pouvait y avoir d'aussi terrifiant aux yeux de Daniel. Puis il s'exclama, comme dans un opéra dramatique "OH NOOOOON, C'EST UN SNAP-TITE!!!!!!!!"


Le Snap-Tite, pour ceux qui savent pas, c'était une variété de modèle qui ne nécessitait aucune colle du fait que les morceaux s'emboîtaient d'un seul clic. Et les morceaux, justement, y'en avait pas beaucoup. En quatre ou cinq clics le modèle était assemblé. C'était un peu la version maternelle des modèles à coller. Pour Daniel qui était habitués aux modèles universitaires à 300 pièces ça tirait évidemment du cauchemar. En tout cas, si y'a une chose que j'ai appris de Daniel cette journée-là ça été de bien lire les boîtes...




Le saviez-vous? Les premiers modèles réduits en plastique ont été fabriqués par la compagnie britannique Frog, à la fin de 1936.


lundi 16 mai 2011

D'hier à aujourd'hui: le pavillon de la Tunisie


Situé à courte distance de la Passerelle du Cosmos, sur l’île Notre-Dame, le pavillon de la Tunisie avait de quoi émerveiller les visiteurs. Les murs du bâtiment étaient blancs avec une base de carreaux bleus tunisiens. Le pourtour du pavillon reposait dans une piscine illuminée de jour comme de nuit.

Les différentes sections de l'intérieur du pavillon étaient organisées autour d'un patio central avec colonnades réalisées en Tunisie. C'était destiné à rappeler d'anciens palais arabes. Au centre du patio il y avait un plancher de mosaïque romaine authentique du célèbre Musée Bardo. Cette mosaïque, appelée «Orphée», était à l'étage d'une maison romaine découverte à Chebba en Tunisie. Elle mesurait 12 pieds (4 mètres) sur 9 pieds (3 mètres). Le dessin était constitué d'ovales, de cercles et d'étoiles cadrage représentant des scènes mythologiques. Une partie de la mosaïque date du IIe siècle, une deuxième section a été ajoutée au troisième siècle. Les murs à l'intérieur étaient blancs et les planchers, à l'exception de la mosaïque, étaient de marbre aux couleurs chaudes. 

Dans le pavillon, le visiteur pouvait découvrir, outre les nombreux visages de la Tunisie moderne, l'atmosphère des souks que l'on trouvait dans la Médina de Tunis. Dans une autre section on pouvait aussi admirer des artisans tunisiens fabriquer des tapis. Pour les gourmets un restaurant pouvait accueillir 100 personnes où l'on pouvait déguster du café maure servi dans un authentique atmosphère tunisienne parfumée au jasmin tout en écoutant les rythmes enchanteurs du «Malouf». Un des murs du restaurant était décoré d'une grande fresque réalisée par un artiste tunisien, Turki Zoubeir. Cette fresque illustrait le thème de l'Expo 67, «L'homme et son monde». Aujourd'hui le pavillon est toujours là avec une architecture passablement modifiée. La piscine qui faisait le tour du bâtiment est disparue depuis bien longtemps et un visiteur d'Expo 67 qui entrerait dans le pavillon aujourd'hui ne s'y reconnaîtrait sûrement pas tellement l'intérieur a été modifié. Un des seuls éléments originaux ayant été conservé est la mosaïque de Zoubeir, laquelle se trouve à l'entrée sud, enchâssée dans un mur trop petit. Aux côtés des toilettes. Je l'ai prise en photo en 2007 sous des conditions d'éclairage absolument atroces. J'ai utilisé tous les trucs que je connaissais pour bien la faire ressortir mais le résultat est évidemment loin de me plaire.  

Aujourd'hui le pavillon est toujours là avec une architecture passablement modifiée. La piscine qui faisait le tour du bâtiment est disparue depuis bien longtemps et un visiteur d'Expo 67 qui entrerait dans le pavillon aujourd'hui ne s'y reconnaîtrait sûrement pas tellement l'intérieur a été modifié. Un des seuls éléments originaux ayant été conservé est la mosaïque de Zoubeir, laquelle se trouve à l'entrée sud, enchâssée dans un mur trop petit. Aux côtés des toilettes. Je l'ai prise en photo en 2007 sous des conditions d'éclairage absolument atroces. J'ai utilisé tous les trucs que je connaissais pour bien la faire ressortir mais le résultat est évidemment loin de me plaire. Vous pouvez la voir sur mon blogue photo en cliquant ici:Vous pouvez la voir sur mon blogue photo en cliquant ici.




Le saviez-vous? La Tunisie a servi de lieu de tournage pour La guerre des étoiles, Le patient Anglais, Jésus de Nazareth et Les aventuriers de l'Arche perdue.