mercredi 27 juin 2012

Histoires de noms


Savez que les noms de famille on n'utilisait pas ça dans l'Antiquité? C'était d'ailleurs un concept parfaitement inconnu. Par exemple si vous étiez un Gaulois prénommé Astérix qui habitait un petit village retranché en Armorique alors vous n'étiez connu que comme Astérix. En fait, les premiers patronymes ont commençé à faire leur apparition quelque part au 13è siècle. Peut-être qu'on s'est dit que ce serait alors plus facile d'identifier les gens. 

Qui sait?

Tout ça c'est bien beau mais de quoi s'est-on servi pour attribuer comme ça des noms de famille?

On va regarder ça.

Dans bien des cas vous savez ce qu'on utilisait? Tout simplement ce que vous faisiez dans la vie. Ici en Nouvelle-France c'était facile parce qu'aucun colon ne se poignait le derrière. En arrivant il devait absolument contribuer à la colonie. Donc, si votre nom de famille est Berger ou Bergeron votre ancêtre gardait des moutons. Boulanger ou Fournier? Il faisait du pain pour gagner sa croûte. Et on peut continuer comme ca avec plein d'autres; Boucher, Charpentier, Cloutier, Couturier, Desforges, Méthivier (ça c'était quelqu'un qui moissonnait), Meunier, Saulnier (quelqu'un qui vendait du sel), Tellier (qui fabriquait des voiles), Bélanger (variante régionale de Boulanger), Pelletier (qui prépare et fait le commerce des peaux d'animaux), Gagné (variante de Ganier ou Gagnier, lequel labourait une gagnerie, donc terre cultivée par un seul paysan), Ouellet (dérivé de houe, la petite pioche dont l'agriculteur se servait pour travailler la terre), Caron (qui fabrique et répare des charriots), Lefèbvre (un forgeron) ou encore Métayer (qui exploitait un domaine agricole).

Dans d'autres cas le nom de famille définissait le pays d'origine, comme Lafrance, Lallemand, Langlais ou L'Italien. Ca pouvait aussi définir une province. On peut penser à Lorrain (Lorraine, au nord-est de la France), Normand (de la Normandie), Poitevin ou Potvin (Poitou), Champagne, Picard (Picardie), Saintonge ou Saint-Onge (ancienne province), Langevin, Breton (Bretagne), D'Anjou ou Gascon. De facon plus précise ca pouvait indiquer carrément la ville d'origine comme Davignon, Beaulieu, Beauvais, Clermont, Villeneuve, Paris ou Larochelle.

On retrouve le caractère militaire dans des noms comme Lagarde, Portelance, Bombardier, Sanscartier (qui ne fait pas de quartier), Laterreur, Brisebois, Taillefer ou Drapeau.

Peut-être votre ancêtre venait-il d'une région ayant une particularité géographique quelquonque; une vallée (Lavallée), un grand pré (De Grandpré), un pré ordinaire (Dupré), des petites côtes (Descôteaux), une île (Delisle ou Belisle), un petit bourg (Bourget), un hameau (Hamel), un moulin (Dumoulin), une rivière (Larivière), un boisé (Dubois), un champs (Deschamps), une montagne (Lamontagne), un ruisseau (Duruisseau), un mont (Dumont), un puits communal (Dupuis), une forteresse près d'un pic rocheux (Durocher), un sault (Dussault), un val (Duval), un pont (Dupont), un verger (Duverger), un chemin (Duchemin), un buisson (Dubuisson) ou un frêne (Dufresne)...

L'apparence physique était parfois déterminante comme l'indiquent les Legros, Legrand, Lecourt, Petit, Montpetit, Lefort, Lebeau... Un teint ou une couleur de cheveux comme Leblanc, Lenoir, Legris, Lebond, Leroux, Blachet, Blanchette, Blanchard, Lebrun, Brunet, Brunette, Bruneau, Leblond, Blondeau, Blondin, Rousseau ou Roussel.

Si votre ancêtre avait une certaine qualité morale alors ca pouvait servir, comme l'indiquent les Labonté, Lacharité, Letendre, Latendresse, Ladouceur, Lavertu, Bonenfant, Lesage, Ledoux, Lajoie ou encore Lafranchise.

Peut-être issu de la noblesse? Ca se voit tout de suite chez les Leduc, Leroi, Roy, Marquis, Lecomte ou Baron. Une fonction publique; Maréchal, Chevalier, Lemire (un médecin), Prévost ( un prévôt, officier royal ou de gendarmerie), Leclerc (un clerc) ou Lussier (un huissier).

Et pourquoi pas un trait de caractère? Surtout si vous êtes Sansfaçon, Bellehumeur, Sanschagrin, Francoeur, Lamoureux, Brindamour, Jolicoeur...

Les plantes de toutes sortes ont aussi beaucoup servi comme en témoignent les Latulippe, Larose, Legui, Laframboise, Lafleur, Lépine (rose), Lapensée, Laviolette, Jasmin, Lorange, Laplante, Laverdure, Lavigne, Lahaie, Laforêt, Duchesne, Delorme, Dufresne, Desnoyers, Desgroseillers ou Labranche. Sans oublier quelques oiseaux dont Moineau, Pigeon, Létourneau, Pinsonneault, Pinson, Lacaille ou Rossignol.

Curieusement, ou pas, il y a eu beaucoup de canadiens-français qui ont migrés en Nouvelle-Angletere à la fin du 19è siècle pour aller travailler dans les filatures (les Tisserands du pouvoir est un excellent film sur le sujet) et bon nombre de ceux qui sont restés assez longtemps ont choisi d'angliciser leurs noms. Lapierre est devenu Stone, Boisvert en Greenwood, Boulanger en Baker, Brodeur en Brothers ou Lajoie en Lovejoy.

Si vous vous donnez la peine de farfouiller dans votre généalogie je peux vous assurer que vous aller faire des trouvailles très amusantes à ce sujet.    

lundi 25 juin 2012

Architecture rétro-futuriste

Dans les années 60 et 70 en Yougoslavie, on a fait construire tout un tas de monuments là où des combats on eu lieu durant la Seconde guerre. Difficile de dire qui en étaient les architectes mais ils étaient complètement débridés dans leurs designs. Tout en béton en plus. Évidemment au début des années 90 quand la Yougoslavie s'est écroulée les monuments ont été largement abandonnés et visiblement y'en a quelques uns qui se sont écroulés aussi mais il n'en demeure pas moins qu'ils pourraient surprendre les futurs archéologues. On dirait que c'est sorti tout droit de films de science-fiction.


























vere


Pris lors d'une promenade au mont St-Bruno il y a quelques années. L'effet visuel, un peu curieux, m'a rappelé l'époque des caméras argentiques où il arrivait que l'on prenne deux poses sur le même bout de film.

samedi 23 juin 2012

Le canal Lachine en 1896


Cliquer pour agrandir
(Crédit photo: Musée McCord)


William Notman ne devait pas souffrir de vertige. Je dis ça comme ça parce que pour prendre cette photo du canal Lachine en 1896 il a dû grimper en haut complètement de la cheminée de la centrale de la Montreal Street Railway.

C'est le Montréal d'une autre époque qu'on voit ici, surtout ce coin-là qui jouxte Griffintown, le quartier le plus pauvre de la ville. C'est aussi l'époque des usines enfumées où l'on y travaille de longues heures dans des conditions excécrables; poussière, bruit, mauvaise aération (ou pas du tout). La turberculose? Emmenez-en des cas! Des travailleurs qui tombent comme des mouches, y'en a!

On y voit beaucoup d'enfants aussi en train de travailler. La plupart ont lâché l'école assez tôt et bossent dans les usines pour ramener des sous à la maison. Les travailleurs ne sont pas protégés, les accidents fréquents et les lois sont très mal appliquées. De plus, lors d'un accident grave c'est à l'employé de démontrer la responsabilité du patron. Comment voulez-vous faire ça quand votre éducation est terriblement limitée et que vos moyens financiers sont inexistants? Bonne chance!

Comment? Est-ce que les choses se sont améliorées avec l'automatisation?

Vous êtes drôles.

En fait, c'est pas mal le contraire. Les machines aimaient ça bouffer de l'ouvrier. Des fois elles grignotaient un doigt. Ou deux. D'autres fois c'était la main et dans des cas trop fréquents c'était l'ouvrier au complet.

C'est aussi l'époque où les gens s'habituent à quelque chose de nouveau: les tramways électriques qui sillone les rues depuis 1893. Et la Place d'Armes est décorée depuis un an d'une magnifique statue dédiée à Maisonneuve. 

C'était le temps où le canal Lachine était la seule voie navigable vers l'ouest. Si vous aviez un bateau et que vous vouliez aller vers les Grands Lacs fallait passer par là. Les rapides? Oubliez donc ça. Parce que c'était beaucoup trop dangereux. Même que lorsque Champlain les a vu ses cheveux sont venus drette sur sa tête.

La photo maintenant.

La rue qu'on voit c'est la rue William. Elle existe encore celle-là. L'édifice en pointe de tarte lui, se trouve là où William est rejointe par la rue Ottawa, qui existe encore aujourd'hui. Les moulins Ogilvie sont bien visibles, presqu'au centre. Un peu derrière c'est la Montreal Woolen Mills Co. D'ailleurs si vous allez sur place, juste à l'est du pont des Seigneurs, vous allez voir les fondations encore visibles de ces deux usines. Un peu de biais vers l'ouest, de l'autrecôté du canal c'est la Montreal Saw Works Co. En face, du côté est, c'est la Belding Paul, dont je vous ai déjà parlé ici

 Vestiges encore visibles des vieux moulins.

Il y a aussi les bassins #3 (le plus proche) et #4 (le plus éloigné) qu'on voit très bien et qui font partie des bassins Saint-Gabriel. C'est d'ailleurs dans un de ces bassins que s'est noyé Michael Flanagan, celui qui avait été mêlé à l'assassinat de Mary Gallagher.

Devant le #4, quoiqu'on ne le voit pas, il y a la rue Guy qui monte. Les bassins #3 et #4 ont été remblayés depuis longtemps. Quant à l'édifice en pointe de tarte il a été tronqué quoiqu'il est aussi possible qu'il ait été complètement démoli et que l'on ait reconstruit un autre bâtiment à sa place. Quant aux maisons que l'on voit en bas à droite elles ont complètement disparu. Il faut remonter sur Notre-Dame près de St-Martin et Richmond pour appercevoir les maisons d'époque qui ont résisté aux démolitions sauvages.

Parlant de Mary Gallagher, le 27 juin prochain marquera le 133è anniversaire de l'assassinat de Mary Gallagher. Je sais, ca sonne drôle quand on dit «anniversaire» et «assassinat» dans la même phrase. L'histoire de Mary a été souvent racontée et elle a prit des allures de légende. j'y ai consacré tout un article (voir le lien plus haut) et j'ai participé dernièrement à l'enregistrement d'une émission de télévision, Dossier Mystères au Canal D, qui sera consacrée à cette histoire et qui sera vraisemblablement diffusée quelque part en 2013.

Cette légende a prit davantage de proportions quand des gens ont dit avoir vu, le 27 juin 1886, le fantôme de Mary cherchant sa tête au coin de William et Murray. On raconte qu'elle a été ainsi vu, tous les sept ans, jusqu'en 1928, année où on l'aurait apperçue pour la dernière fois. On continua toutefois de faire du 27 juin à chaque sept ans le jour de Mary Gallagher. La dernière fois que cette journée a eu lieu fut le 27 juin 2005.


Le lieu se trouve à l'intersection des rues Murray et William. Pour vous y rendre en voiture vous devez emprunter la rue Peel en direction sud. Une fois passé l'institut de l'ETS sur Notre-Dame ouvrez l'oeil car la rue William est la prochaine. Tournez à droite (direction ouest) et de là ce n'est l'affaire que de deux coins de rue. L'endroit où eu lieu le crime est maintenant un stationnement. Si vous venez en transport en commun vous pouvez prendre l'autobus sur la rue Peel (#107) et débarquer là où se trouve l'ETS. A partir de là marchez deux rues à l'ouest jusqu'à Murray et descendez une rue au sud jusqu'à William. Où consultez Google Maps avec ce lien.

jeudi 21 juin 2012

Westworld

Si je vous décrivais grosso-modo quelques scènes d'un film où une personne tente tant bien que mal d'échapper à un robot meurtrier impitoyable ayant une apparence humaine parfaitement convaincante. De quel film est-ce que je serais en train de parler? Vous seriez probablement porté à croire que je vous parle du film The Terminator avec Arnold Schwarzenneger, mais ce n'est pas le cas. Il s'agit plutôt d'un autre film, l'ayant précédé de onze ans.


Westworld est un film de science-fiction écrit et réalisé par Michael Crighton (à qui l'on doit Jurassic Park) et qui est sorti sur les écrans en 1973. Le scénario nous place dans un futur rapproché où se trouve un parc d'amusement appelé Delos où l'attraction principale se trouve à être une série d'androïdes parfaitement réalistes en apparence et avec lesquels les visiteurs peuvent réagir de toutes sortes de façons selon leurs goûts, fantaisies et même fantasmes sexuels. Les androïdes sont programmés spécifiquement pour les trois sections thématiques différentes du parc où ils sont et qui comprend le Far-West, la Rome antique et l'Europe médiévale.


Évidemment tout ça est bien amusant, tant que tout fonctionne parfaitement et que les androïdes font ce qu'ils sont programmés pour faire. Et ce qui devait arriver arrive. Les techniciens se rendent compte, par un beau jour comme ça, que quelque chose cloche avec les androïdes et qu'ils commencent à faire des trucs qui vont quelque peu à l'encontre du code criminel. Comme tuer des visiteurs par exemple. Les techniciens du parc soupçonne qu'une infection se propage parmi tous les androïdes du parc, affectant leur comportement et qui les rend joyeusement hostiles. Ils coupent alors l'alimentation électrique du parc mais se faisant ils s'enferment dans leur salle de contrôle.



On y suit alors deux visiteurs, Peter Martin et John Blane (Richard Benjamin et James Brolin) qui sont dans la section du Far-West mais qui n'ont foutrement aucune idée de ce qui se passe mais qui devront en découdre avec Brynner.



Le film est intéressant à plusieurs points. D'abord parce que la cochonnerie qui à tous les androïdes du parc ressemble beaucoup à un virus informatique, ceci alors que l'informatique était encore assez embyonaire. Chose intéressante, Michael Crighton avait abordé le thème dans son livre The terminal Man en 1972. L'un des premiers virus informatiques à avoir été détectés fut Creeper lequel semait la pagaille dans ARPANET (l'ancêtre de l'internet) en 1971.

L'autre truc que je trouve amusant c'est Westworld offre une intéressante analogie à Jurassic Park. Les deux films se déroulent dans des parcs thématiques où des troubles assez sérieux pour causer la mort surviennent et où les protagonistes doivent lutter pour leur survie. Qui plus est, l'inspiration de Crighton pour Westworld lui vint d'une visite à Disneyland où il fut très impressionné par les animatroniques des Pirates des Caraïbes. De façon assez ironique quand Jurassic Park commence à faire des flammèches John Hammond dit à Ian Malcolm que quand Disneyland avait ouvert en 1956 rien ne fonctionnait. ce à quoi Malcolm répondit qu'au moins les Pirates des Caraïbes ne mangeaient pas les touristes.

Les effets spéciaux étaient assez convaincants, surtout si l'on considère l'époque où le film a été tourné. La vision «informatique» de Yul Brynner fut la première utilisation de CGI et il fallut huit heures de «processing» pour produire chaque dix secondes de cette vision.



La séquence où Martin envoie de l'acide dans le visage de l'androïde fut réalisée de façon assez imaginative; on a enduit le visage de Brynner avec un maquillage à base d'huile que l'on a mélangé avec de l'Alka Seltzer. Tout ce que l'acteur Richard Benjamin lança dans la tronche de Brynner n'était en fait que de l'eau. Le contact de celle-ci avec l'Alka Seltzer produisit le bouillonnement que l'on voit dans le film.



L'oeil averti aura réalisé que l'androïde joué par Brynner ressemble étrangement au rôle de ce dernier dans The Magnificent Seven (1960) et que même le costume est identique. C'était évidemment voulu tout en étant un clin d'oeil au film de John Sturges. John Carpenter s'est d'ailleurs inspiré de la nature «indestructible» de Yul Brynner dans le film pour le personnage du tueur Michael Meyers dans le film Halloween.

 Brynner dans The Magnificent Seven.

Brynner, qui est d'origine russe et dont le vrai nom était Yuliy Borisovich Bryner, a passé quelques années à Paris où il a d'ailleurs appris à parler un français impeccable. Le voici d'ailleurs en entrevue avec Pierre Tchernia.

 

mercredi 20 juin 2012

nubes


Ciel dramatique que j'ai capté en revenant chez-moi un soir. Tout ce j'avais sous la main était mon petit appareil de poche mais chose certaine je ne pouvais laisser passer un ciel comme ça.

lundi 18 juin 2012

Charlie Chaplin en couleurs

Aujourd'hui je vous propose quelque chose de tout à fait particulier: des photographie en couleurs de l'acteur Charlie Chaplin prises en... 1917-18. Elles ont été prises par Charles Zoller pour le compte de George Eastman House,  sur le plateau du film «A Dog's Life.» qui fut d'ailleurs le premier film de Chaplin pour le compte de First National Pictures




dimanche 17 juin 2012

nudus XIII


Photo tirée de la première session de nu que j'ai faite avec Marie, celle qui allait poser à de nombreuses reprises pour moi dans le futur. On remonte ici à février, en 2004 je crois. C'était une journée assez froide et pour m'assurer que Marie ne se les gèle pas j'avais généreusement monté le thermostat. Elle était d'ailleurs surprise de voir que je n'avais pour appareil qu'un Powershot A60 (c'est du 2 mégapixels en passant) mais quand elle a vu les résultats ses doutes se sont évaporés rapidement. C'est aussi à l'époque où je n'avais pas encore commençé à utiliser des fonds noirs.

Réponse à la question-quiz #9

Cette fois-ci ma question-quiz semble avoir été assez difficile puisqu'il n'y a eu aucune réponse proposée. 

Ce gros banc se trouvait sur un terre-plein en forme de triangle situé entre la rue Hochelaga et la rue Gamelin, pas très loin d'où se trouvait dans le temps l'accès pour le pont-tunnel Lafontaine. La rue que l'on apperçoit à l'arrière et qui monte vers le nord est Beauclerk. Le terre-plein est encore là mais le banc a été enlevé (démoli?) quelque part au début des années 80.



jeudi 14 juin 2012

Question-quiz #9

Aujourd'hui je vous présente une photo que j'ai numérisé à partir d'un vieux magazine où l'on y voit une pièce de mobilier urbain assez particulière. La question-quiz est fort simple: à quel endroit à Montréal retrouvait-on ce gros banc?


N.B.: L'identification via Google Images est inutile. Google ne reconnaît pas cette photo puisqu'il s'agit d'une numérisation personnelle. Ha ha!

mercredi 13 juin 2012

Maxwell House en 1953



Bon jusqu'à la dernière goutte! Voilà certes un slogan qui est longtemps resté dans la mémoire populaire. Le café Maxwell House, nommé après l'hôtel Maxwell House à Nashville au Tennessee, fut mis sur le marché en 1892 par la compagnie Cheek-Neel Coffee Company.

C'est en 1928 que la Cheek-Neel Coffee Company fut acquise, avec deux autres compagnies (La France Manufacturing Company et Calumet Baking Powder Company) par General Foods. Cette acquisition permit à Maxwell House de devenir la marque de café numéro un aux États-Unis (une position que la marque conservera jusque dans les années 80 où elle fut devancée par Folgers).

Bien que le café instantané fut inventé en 1901 par un scientifique japonais à Chicago, le procédé de fabrication fut substantiellement modernisé en 1938 par Nestlé. En 1942 General Foods avait commencé à distribuer du café instantané aux soldats alors au front et en 1945 ce type de café, rapide à préparer, fut introduit à certains endroits afin de tester le marché puis distribué à grande échelle l'année suivante.

La publicité d'aujourd'hui, parue en août 1953, nous parle de la découverte d'un nouveau café, qui n'est ni une poudre ni une mouture, comme s'il s'agissait de quelque chose de non seulement nouveau mais aussi de complètement révolutionnaire. Or il serait surprenant que General Foods n'ait introduit le café instantané en granules au Canada qu'en 1953...

Le slogan "Bon jusqu'à la dernière goutte" et qui fut initialement utilisé à partir de 1917 était en anglais "Good to the last drop". Durant les années 40 un certain Michael Maltese aperçu une offre d'emploi chez Terrytoons, une compagnie qui produisait des dessins animés. Dans l'immeuble il prit un élévateur qui faisait de drôles de bruits et qui n'inspirait pas tellement confiance et se rendit ainsi au 18è étage où il fut reçu en entrevue par Paul Terry à qui il confia qu'il avait un bon slogan pour cet élévateur: Good to the last drop.

Maltese eut immédiatement l'emploi et devint un scénariste de génie pour plusieurs dessins animés de Warner Bros. Son gag apparaît d'ailleurs dans le dessin animé "Wild Wild World" en 1960.

conventus


Au premier coup d'oeil on serait porté à croire que cette photo a été prise quelque part dans le Vieux-Montréal. En réalité il s'agit du Monastère du Bon Pasteur sur la rue sherbrooke un peu à l'est de Saint-Laurent. Très vieux bâtiment, il date de 1847 et construit selon des plans que l'on attribue à John Ostell à qui l'on doit aussi d'autres édifices religieux dont, entre autres, l'église Notre-Dame-de-Toutes-Grâces, Sainte-Anne (Griffintown) et le Grand Séminaire, sur la rue sherbrooke également.

samedi 9 juin 2012

metropolita


Metropolitan News était un le nom d'un marchand de journaux et revues qui se trouvait sur Cypress, une petite rue de rien du tout qui joint les rues Stanley et Peel tout juste au sud de Sainte-Catherine. On pouvait d'ailleurs y trouver des publications venant de partout sur la planète. Le commerce n'existe plus et au moment de prendre cette photo le bâtiment ne semblait même plus occupé.

L'ordre des grandeurs

Discussion intéressante l'autre jour avec quelques passionnés à propos des figurines des années 70, entre autres afin de savoir laquelle était la plus grande. Que Big Jim était le nabot, ça tout le monde le savait, mais les autres?

Pour l'un c'était G.I. Joe le plus grand.

Pas pour l'autre, qui affirmait que c'était l'homme de six millions.

Non, G.I. Joe était le plus grand, réaffirmait le premier.

C'est là qu'on se rend compte comment notre mémoire, et la perception des tailles, peut parfois se prendre un uppercut bien placé. Exactement comme un de ces moments où vous revisitez un endroit de votre enfance; une classe, une cour arrière, la cuisine de matante Gertrude... La première chose que vous dites vous savez c'est quoi?

Me semble que c'était donc plus grand que ça quand j'étais petit...

Pulsar, l'homme de six millions, G.I. Joe et Big Jim, que j'ai alors dit à mes amis. Du plus grand au plus petit.

T'es sûr?  


Certain!