mercredi 30 octobre 2013

Gayle House: The Haunting


The Haunting est un disque d’Halloween qui fut disponible dans les années 70 via une petite publicité que l’on retrouvait dans les revues de comics américains. Ces publicités ne passaient pas dans les comics en français vendus ici au Québec car les éditions Héritage, durant le processus de remise en page, s’assuraient d’enlever ces publicités qui étaient à toute fin pratique inutiles puisque les compagnies de novelties américaines, à moins de rares cas d’exception, n’expédiaient généralement pas au Canada. Ici il fallait se contenter du l’appareil photo qui fait pipi, des soi-disant lunettes qui permettaient de voir au travers les vêtements et de quelques autres machins qu’il était possible de se procurer facilement dans les magasins de farce et attrapes. Aux États-Unis la variété n’était rien de moins qu’étourdissante. Là encore, il ne fallait pas s’attendre à des gadgets de grande qualité ou qui faisaient exactement ce qui était promis dans les publicités. C’est le cas du disque d’aujourd’hui :


The Haunting était un de ces disques d’épouvante qui ne pouvait être obtenu qu’envoyant le coupon dûment rempli accompagné d’un dollar. À l’époque, là-bas tout comme ici au Canada, on pouvait envoyer de l’argent comptant dans les enveloppes, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Décortiquons donc cette publicité pour voir un peu de quoi il en retourne.

On y voit donc un ghoule aux dents acérées qui semble nous inviter à profiter de l’offre alors que derrière se trouve une sinistre maison vraisemblablement abandonnée flanquée d’un arbre mort et d’une pleine lune. Le graphisme, un peu mal torché et qui flirte allègrement avec l’amateurisme, est néanmoins dans le ton et bien entendu, bon marché. Le texte quant à lui explique à quoi il faut s’attendre; essentiellement une histoire à écouter dans le noir avec des amis où l’on entend toutes sortes de bestioles ainsi qu’un homme qui raconte comment la maison dans laquelle ils se trouvent est hantée et que tout le monde dans la pièce va disparaître l’un après l’autre. De l’autre côté du disque on emprunte encore ici la formule Disney, soit une collection de sons.Pas pour rien que je ne met pas de lien YouTube... Du reste, il y a fort à parier que Gayle House n’était rien d’autre qu’une compagnie de novelties comme il devait en exister des centaines aux États-Unis et qui vendait ce disque par le truchement de petites annonces du genre comme Johnson Smith.

Tout ça est bien beau, mais dans la réalité c’était comment? Personnellement je n’ai pu avoir ce disque puisqu’il était réservé au marché américain mais grâce à la magie de l’internet j’ai pu finalement l’écouter pour voir de quoi il en retournait. Le récit est à moitié cuit et particulièrement bâclé à la vas-vite, le narrateur est singulièrement mauvais et un effet sonore se répète continuellement au point où il donne mal à la tête. Quant à la face B, qui contient les sons, il s’agit essentiellement de la même chose que la face A mais sans la narration. On peut donc affirmer sans l’ombre d’un doute que la meilleure chose à être sortie de tout ça est la publicité elle-même dont la compagnie Devil’s Workshop a produit un masque reproduisant le ghoule.


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