vendredi 25 décembre 2015

Du hockey pour Noël 1972

Veille de Noël 1972. Cette journée-là, assez brumeuse au demeurant, pas d’école forcément puisque c’est un dimanche. La température, assez douce, a fait que j’ai passé pratiquement tout mon temps dehors, dans la cour à me creuser un fort dans l’épaisse couche de neige. Lorsque je suis rentré à l’heure du souper mon «suit» de ski-dou à lui seul pesait une tonne tellement il était mouillé.


Ça, c'était avant de sortir dehors.

J’étais assez fébrile, et pour cause, puisque je savais que j’allais déballer tous mes cadeaux à minuit (ou aux environs) en présence de la parenté. Malgré tout, pas d’exception pour le dodo et à huit heures j’étais sous la couette. Je ne sais pas comment j’ai pu faire mais je me suis finalement endormi. Clac!

Puis, je me suis fait réveiller par mon père. Parfaitement dans les vapes, j’avais quelque peu oublié l’occasion pour laquelle on me sortait comme ça de mon sommeil, et surtout, de mon lit bien chaud. Tout m’est revenu lorsque j’ai entendu tout le brouhaha provenant du salon. Mon père m’a pris dans ses bras en me disant qu’il y avait une surprise qui m’attendait. C’est vêtu de mon pyjama Patof et les cheveux tout à fait ébouriffés que j’ai découvert cela à l’entrée du salon :


Évidemment mon style parfaitement hirsute détonnait quelque peu d’avec toute la parenté, bien endimanchée qu’elle était mais moi, pour être bien honnête, ça faisait fichtrement mon affaire. Donc, voilà, j’avais sous les yeux un magnifique jeu de hockey Coléco que mon père et mon oncle avaient patiemment assemblé pendant que je ronflais. Fallait le faire. Pas besoin de dire que j’étais content. Quel gamin ne l’aurait pas été. Le jeu, dans son ensemble, avait de quoi impressionner et pour cause. Si la plupart des jeux de hockey se jouaient sur une table, le mien possédait ses propres pattes. Au-dessus de la patinoire, une arche supportait le panneau de jeu dans lequel il fallait glisser la rondelle pour les mises au jeu. Les côtés étaient décorés des équipes de la LNH de l’époque, alors beaucoup moins nombreuses qu’aujourd’hui. Il y avait même une baie vitrée qui, sans avoir de réelle utilité, ajoutait une petite touche de réalisme. Même la boîte avait un petit quelque chose d’excitant avec ses illustrations dynamiques. Ce sont là des cadeaux que l'on n'oublie pas de sitôt au point où on leur laisse encore une place d'honneur au salon.






Coléco, fabriquait à l’époque toute une série de jeux sportifs qui comprenait aussi le basket-ball et le football. Certains de ces jeux se jouaient sur table et d’autres, comme le mien, étaient montés sur leurs propres pattes. Ces jeux étaient tous fabriqués à partir de l’usine qui se trouvait alors au 4000 de la rue St-Ambroise, dans le quartier St-Henri, tout juste sur les abords du canal Lachine. Même si Coléco n’existe plus depuis 1989 le bâtiment quant à lui est toujours là et semble avoir majoritairement conservé son apparence d’origine.



Le saviez-vous? Coleco a commencé son existence en 1932 en tant que Connecticut Leather Company et commercialisait à l’époque des kits d’artisanat pour le cuir. Le plastique et les jeux ne sont arrivés que plus tard, durant les années 60. 

samedi 28 novembre 2015

Novembre

Enfin le samedi matin. Je l’ai attendu longtemps çui-là. Depuis le dimanche précédent en fait. Le store de ma chambre, bien descendu jusqu’au bas, garde la pièce dans une semi-obscurité apaisante De par la lueur qui émane de chaque côté par contre je devine bien qu’il ne fait pas soleil. Peut-être, avec un morceau de chance, est-ce qu’il a neigé cette nuit? Seul le filtreur de mon petit aquarium empêche la tranquillité absolue. Son faible ronron, accompagné du bruit de petite bulles qui éclatent à la surface de l’eau a tout de même un petit quelque chose de réconfortant. Parfois le soir j’aime bien laisser la petite lampe allumée et m’endormir en regardant mes poissons.

Bien au chaud sous les couvertures, je n’ai pas envie de me lever de suite. J’étends un bras pour prendre un Pif Gadget, celui de la semaine passée. Le numéro de cette semaine arrive ce matin et j’ai déjà bien hâte d’aller me le chercher. Je me demande bien d’ailleurs quel sera le gadget. Après avoir résolu de nouveau l’enquête de Ludo et relu l’aventure de Docteur Justice, je décide de me lever. J’allume la lumière de l’aquarium et j'en nourris ses locataires qui semblent avoir bien faim, tout comme moi.

En arrivant dans la cuisine je tire le rideau de la porte arrière et constate que, malheureusement, il n’a pas neigé. S’il se trouve un peu de neige, c’est très épart et il n’y en a certainement pas assez pour faire un bonhomme. Encore moins pour aller glisser à la pente. D’ailleurs la veille il a plu pas mal. Comme je l’avais deviné, le ciel est gris. D’ordinaire j’égaierais tout ça avec un bol de Count Chocula et un généreux sandwich au beurre d’arachides que j’emporterais dans ma chambre, avec infinies précautions bien entendu, pour déguster tout ça en regardant la télé. C’est que maintenant je dispose d’un petit téléviseur en noir et blanc, celui qui se trouvait dans la salle à manger auparavant et qui a maintenant été remplacé. Mais pas de déjeuner pour l’instant. Comme c’est samedi nous allons bientôt quitter pour aller aux Galeries d’Anjou pour aller déjeuner, après quoi nous allons faire l’épicerie chez Dominion.




Avant que l’on parte toutefois il y a quelque chose d’important que je dois faire absolument; aller me procurer le nouveau Pif. Je m’habille et compte ensuite les sous que j’ai en poche. Il m’en faut 75 car c’est ce qu’il coûte maintenant. Avant c’était 50. Heureusement j’ai fait quelques commissions, dont quelques-unes pour la vieille dame qui demeure en face et après recomptage j’en ai suffisamment. J’enfile mon manteau d’automne, peut-être pour une des dernières fois de la saison. Juste avant que je n’ouvre la porte de l’escalier qui mène en bas ma mère m’interpelle. Oui maman, je m’en vais juste au coin aller chercher mon Pif et je reviens tout de suite. Je descends l’escalier et en ouvrant la porte voilà que le catalogue Distribution aux Consommateurs, bien enveloppé dans sa pellicule de plastique, me tombe sur les pieds. Voilà qui vient de faire ma journée, c’est certain. Je le prends et le place sur une des marches de l’escalier. Je le reprendrai tantôt. Le lire tout de suite en revenant? Ah non. Je l’ai attendu toute l’année ce fichu catalogue et je compte bien le consulter bien tranquillement ce soir, étendu bien confortablement sur mon lit. En marchant vers l’épicerie je redoute cependant que le Pif ne soit pas encore là. C’est déjà arrivé dans le passé et je devais alors revenir plus tard. En ouvrant la porte mes yeux vont directement au présentoir. Pif est là. Fiou! Bon, qu’est-ce que c’est cette fois? Voyons voir… « Un gadget pour préparer la fête avec Supere Carlos.» Hum. Connais pas ce type. Il a l'air drôle.


En revenant à la maison voilà ma mère qui m’attend. Je laisse le catalogue Distribution aux Consommateurs ainsi que mon Pif sur mon lit et on part avec ma grand-mère. Rendu sur place on opte pour aller déjeuner au restaurant chez Simpson’s. Il me plait bien, surtout avec ses grandes fenêtres. Je choisis une omelette ainsi qu’un «ordre de toasts». C’est comme ça qu’on dit ça et j’sais pas pourquoi. Je m’assure que l’on ait suffisamment de «cups» de beurre d’arachides parce que moi, je tartine épais.

Le déjeuner terminé on s’engouffre dans les entrailles du centre commercial. J’aime bien les Galeries d’Anjou. J’apprécie l’élégance des allées, les nombreuses plantes qui les jalonnent ainsi que les belles fontaines. Les devantures de boutiques aussi ne manquent pas d’épater. Il s’en trouve une d’ailleurs avec une plate-forme avec des mannequins à l’intérieur qui tourne sur elle-même tout en montant et descendant. Les employés ont déjà installé les décorations de Noël. C’est tout de même le mois prochain.



En approchant le Dominion, bien campé juste devant le Steinberg, on passe l’arcade de jeux ainsi que l’animalerie. Tantôt faudra que j’y revienne. Tout comme au Toy World d’ailleurs. La raison pour laquelle je choisis d’accompagner ma mère c’est parce que ça me donne l’occaze non seulement de conduire le panier mais aussi de pouvoir glisser subrepticement quelques gâteries dans le panier alors que ma mère regarde ailleurs. À la caisse, pendant que je sifflote innocemment tout en regardant dans les airs, lesdites gâteries sont passées et bien souvent ma mère ne s’en rend compte qu’une fois à la maison. Je suis passé maître dans l’art. En payant on spécifie que ce sera pour cueillette à l’auto alors les sacs sont tout de suite mis dans des bacs et expédiés dans une salle froide avec une étiquette. Toute la commande va y rester jusqu’à ce que l’on aille la prendre plus tard.

Après l’épicerie c’est généralement le moment où ma mère et ma grand-mère en profitent pour aller magasiner des trucs de femmes. Rien d’intéressant pour moi là-dedans. Alors voilà, pendant qu'elles vont batifoler dans les robes et autres brassières (je crois), moi je file d’abord à l’animalerie, pour admirer les chatons surtout. J’en voudrais bien un mais on me dit toujours allergique. Moi je n’en suis pas certain. Puis, je me glisse à côté à l’arcade de jeu dont l’entrée est bien gardée par Zoltan. À l’intérieur les machines clignotent et pétaradent. Je ne joue pas cependant. Oh, pas parce que cela ne me tente pas, bien au contraire, mais j’ai dépensé mes sous pour mon Pif. S’ensuit une visite chez Toy World. Ce n’est pas très grand, et ça ne se compare certainement pas avec le rayon des jouets de chez Woolco ou Miracle Mart, mais c’est justement ce p’tit côté intime qui me plaît bien. Et parfois on peut y trouver des choses que l’on ne voit pas ailleurs. Comme mon Aigle de la série Cosmos 1999 d’ailleurs. Avant même que je ne m’en rende compte il est temps d’aller rejoindre ma mère et ma grand-mère. On doit s’attendre devant le Simpson’s et c’est là que je les trouve. En quittant on s’arrête au service de commande à l’auto du Dominion où toute l’épicerie que l’on a faite plus tôt nous attend. C’est vachement pratique ça. Chapeau à celui qui a pensé à cet ingénieux petit système. À la maison, après avoir monté tous les sacs d’épicerie, faut tout déballer. Pas exactement l'activité favorite des gens lorsqu'ils reviennent du supermarché. Voici un exemple de ce que l'on retrouvait dans l'un de ces sacs.




Voilà. On y trouve des pailles pour boire, parce que j'aime bien. Du Bon Ami, pour nettoyer (ça, ce n'est pas mon boulot, ha ha), de l'aspirine pour enfant, pour ces moments où je fais un peu de fièvre. Y'a aussi du détergent Domino, la marque maison de Dominion. Des Q-tips, une lampe de poche (pour éclairer l'intérieur de mes forts de neige le soir), le TV Hebdo, que je consulte religieusement afin d'y trouver des mots-clés comme «science-fiction» ou encore «Godzilla» et enfin une voiture Matchbox que j'ai glissée sans que ma mère ne voit. 

Place aux choses sérieuses, soit la lecture de mon Pif. Je le sors de son cellophane. Après l’aventure de Pif j’en arrive aux lectures «sérieuses». Cette semaine j’ai droit à Loup Noir et Davy Crockett. Puis Corinne et Jeannot, série dont je me suis lassé il y a un bout parce que c’est toujours Jeannot qui en prend dans la tronche pendant que l’autre chipie s’esclaffe. Ah tiens, Érik le Rouge, une série que j’aime bien. La section des jeux maintenant. Voyons l’énigme de Ludo si je peux la résoudre. Hum. Pas facile. Je termine avec une aventure d’Arthur le fantôme et Horace, cheval de l’ouest. À la fin, comme toujours, un gag de Mordillo. Un coup d’œil à on cadran m’indique que l’heure de Bagatelle approche mais je dispose d’encore au moins trois quart d’heure. Allez hop, un peu de Lego. La tentation de feuilleter le catalogue Distribution aux Consommateurs rôde mais je résiste.

Arrive enfin Bagatelle et toute sa fricassée de bouts de films dépareillés, ce qui fait d’ailleurs son charme unique; de Bugs Bunny à un obscur court-métrage image par image venant d’un pays d’Europe. Puis, vient Déclic. Après le souper, alors qu’il fait presque noir dehors, je m’installe dans ma chambre et me prépare pour une émission que j’ai attendue toute la semaine. J’ai encore des frissons à penser au cauchemar de l’été dernier alors que les jeux olympiques au stade avaient carrément monopolisé les ondes et par conséquent, privé de mon émission fétiche. On dira que cela n’avait duré une semaine mais pour moi c’était une semaine de trop. Enfin.

Là, devant mon petit téléviseur, j’ajuste l’antenne pour obtenir la meilleure réception. Puis, j’insère dans mon petit magnétophone une cassette de 60 minutes vierge, ou une déjà enregistrée et que je suis prêt à sacrifier. Je glisse le magnétophone près du haut-parleur de la télé. J’appuie sur pause ensuite sur «play» et «record» simultanément. C’est que j’enregistre religieusement l’émission que je réécoute par la suite en construisant des Aigles et autres vaisseaux avec mes Lego. Dans la mesure du possible je tente de réduire les bruits ambiants mais le jappement du chien, la sécheuse qui barouette le linge ou le téléphone qui sonne sont parfois inévitables.

Une fois les vaisseaux terminés et les Lego rangés j’éteins le plafonnier pour ne garder que ma lampe de chevet. Là, en pyjama et étendu à plat ventre sur mon lit, j’entreprends la lecture méthodique du catalogue Distribution aux Consommateurs. Il est très méthodique ce catalogue car les catégories d’articles y sont toujours présentées dans le même ordre en se terminant par les jouets, gardant ainsi le meilleur pour la fin.

Après avoir passé la section des p’tits bébés arrive celle un peu plus sérieuse. J’y admire de magnifiques ensembles Lego et aussi Meccano. Tiens, le fameux Vertibird, sorte d’hélicoptère que l’on contrôle avec des manettes. Ça l’air amusant. Cette piste de course Matchbox aussi. Les Tonka ça ne manque pas. Incassables ceux-là mais j’avoue avoir quelque peu passé l’âge de jouer dans la terre avec des camions. Voilà les jeux de société et autres. J’en connais certains mais d’autres me sont parfaitement inconnus. Ah? Un jeu de Jaws, le fameux requin dans le film. Je note.

Hum. Ce camion pour figurines Big Jim semble bien intéressant. Ça vient avec plein d’accessoires. Je note. Je continue ma lecture attentive mais bientôt les yeux commencent à me fermer. Et puis je baille aux corneilles. Je donne la nourriture aux poissons et je ferme la lumière. Demain je pourrai déjeuner aux Count Chocula et un gros sandwich au beurre d’arachides. Avec un peu de chance je pourrai attraper Yogi à la télé ainsi que Temporel plus tard. Dans une semaine, peut-être deux, la neige arrivera et avec elle les bonhommes de neige, les forts et les glissades en même temps que les lumières festives que les gens vont installer dehors. Je ne manquerai pas de penser à ce que je vais bien trouver sous l’arbre. On verra, on verra. Ça viendra, ça viendra. 




Le saviez-vous? Les premiers catalogues ont fait leur apparition vers 1498 lorsque l'éditeur vénitien Aldus Manutius a distribué un catalogue contenant la liste des livres qu'il imprimait. Au Canada le premier catalogue commercial a été publié en 1884, c'était celui de la compagnie Timothy Eaton & Co. 

dimanche 25 octobre 2015

Petite histoire du prisonnier oublié

Les monstres à coller de la collection Aurora dans les années 60 et 70 étaient majoritairement fabriqués sous licence. En ce qui concerne Frankenstein, Dracula, le Loup-Garou et la Momie, et bien que ce soient des personnages issus du domaine publique, les représentations qu’en faisaient Aurora avaient été conceptualisées par les studios Universal avec leurs films classiques avec Karloff, Lugosi et Chaney jr., et celles-ci étaient protégées par des droitsd'auteur. Quant à Godzilla et King Ghidorah ils étaient la propriété de Toho, donc aussi fabriqués avec pleine autorisation. L'autre truc c'est que pour tous ces personnages on connaissait bien les histoires à l'exception de deux modèles bien précis: la sorcière ainsi que le prisonnier oublié (dont je vous ai parlé dans cet article-ci et également dans celui-là), ce dernier ayant été le modèle le plus populaires de la collection et celui qui est le plus prisé des collectionneurs aujourd'hui. Même les autres monstres s'amusaient à assembler le modèle.


Mais toujours est-il que l’on ne savait absolument rien de ce prisonnier en question. Qui était-il? Depuis quand est-il là et surtout, comment s’est-il retrouvé dans une telle position? À cet égard, Aurora a donc voulu donner au personnage un peu de substance et on a confié à Robert Rosen la tâche d’imaginer l’histoire de l’infortuné squelette et à Tony William Sune le soin d’illustrer tout ça. Le récit a donc été publié vers la fin des années 60 en collaboration avec le magazine Creepy quoique je soupçonne possiblement aussi une parution dans Famous Monsters of Filmland.
Ce que l’on découvre c’est que le destin du prisonnier oublié découle d’une rivalité entre deux nobles italiens du moyen-âge qui se disputent le même territoire. Chacun exploite les habitants en les taxant à outrance mais ils en viennent à se rendre compte assez rapidement que ceux-ci, déjà pauvres, ne peuvent payer deux nobles. Ces derniers vont donc comploter pour s’éliminer l’un et l’autre. L’un des deux se retrouvera enchaîné au cachot et l’autre ne connaîtra pas de sort plus enviable.
L’histoire est tout de même assez courte et ces nobles qui taxent à outrance les habitants n’est pas sans rappeler ces fameux fermiers généraux de la France du 18è siècle et qui étaient décrits comme «…les sangsues du peuple, une peste qui infecte le royaume, une vermine qui dévore la nation1 

Personnellement j’aurais préféré une histoire qui nous aurait rendu le prisonnier sympathique à son sort plutôt que d’en faire les restes d’un sinistre félon. On aurait ainsi pu s’inspirer, par exemple, de la légende du fantôme du château de Duntrune. Plusieurs années plus tard, la compagnie Polar Lights, ayant acquis les moules (et les droits) d’Aurora, a fabriqué une sorte de suite au prisonnier oublié de Castel Mare : le fantôme de Castel Mare, un modèle intéressant pas pire du tout.




Quoiqu'elles aient réellement existé au moyen-âge, les véritables oubliettes ne sont en réalité que bien peu nombreuses. Un certain nombre d'entre elles ont souvent été confondues avec des caves profondes. Ce que les archéologues ont aussi constaté c'est que plusieurs étaient en réalité des latrines, parfois des celliers ou des endroits pour conserver au frais de la nourriture. 




1 Jean Kappel, « Les fermiers généraux », Nouvelle Revue d'Histoire, n°75 de novembre-décembre 2014, p. 51-53

dimanche 4 octobre 2015

Le vieux chaudron

 Le 1er juin 2014 je signais une chronique dans laquelle je parlais du restaurant La caillette, situé à Maskinongé, lequel est toujours ouvert depuis 1961. J'y racontais, entre autres, combien il était agréable d'y déguster un cornet de crème glacée et de faire un tour de go-kart sur la piste tout juste à côté. 

Il s'y trouvait cependant une autre raison pour apprécier ce petit voyage; le restaurant Le vieux chaudron, lequel se situait juste en face. Conçu selon l'architecture dite "A-Frame", le restaurant se démarquait non seulement pour cette raison mais aussi pour son style parfaitement rustique et également pour son menu résolument canadien!

Numérisation de la carte postale du restaurant.

La carte postale ci-haut nous montre à la fois l'extérieur ainsi que l'intérieur du restaurant. On note les spécialités du menu; tourtière, fèves au lard et crêpes. Et justement, ces crêpes, étaient assez uniques dans leur forme. Au lieu d'une crêpe banale ayant la forme d'un 45 tours, celles du Vieux chaudron étaient telles de grosses toiles d'araignées. Et comme le dit le slogan de la carte postale: c'était vraiment bon, surtout avec une bonne de véritable sirop d'érable! 

Outre le décor composé de raquettes, de scies et autres, il se trouvait, adjacent à la salle à manger, un terrarium où logeaient deux tortues terrestres et que l'on observait au travers un grillage de broche à poule. En attendant l'arrivée de la nourriture à notre table, ces tortues nous tenaient parfaitement occupées. Le restaurant n'existe malheureusement plus, ayant été détruit par un incendie en 1991. 




Le saviez-vous? Les premières familles de Maskinongé s'y sont établies en... 1700 et y passait alors le fameux Chemin du Roy, lequel a été largement remplacé par la route 138. 

vendredi 2 octobre 2015

Les tatouages temporaires

En c'te début des années 70 le mot dépanneur ne faisait pas encore partie du lexique populaire Québécois mais allait y entrer quelques années plus tard. Avant, on les appelait les épiceries de quartier parce que c'est justement ce qu'ils étaient. Ces épiceries et autres petits commerces dits de "variété", offraient souvent outre la nourriture, des jouets, des bonbons en vracs que l'on se procurait pour cinq sous le sac, les fameux sacs à surprises. Ces sacs aux contenus douteux et empreints de médiocrité, vendus à 5 sous, se retrouvaient prestement dans la poubelle la plus proche. 

Par contre, s'il y avait bien un investissement qui en valait la peine, c'était les tatouages temporaires. Ceux-là, vendus pour 1 sous comprenait un tatouage de pirate et une gomme balloune. Avec le 5 sous que l'on aurait dépensé pour un sac à surprises, on se retrouvait comme ça avec assez de tatouages pour se couvrir les deux avant-bras et assez de gomme balloune pour au moins trente secondes. 

On retrouvait des thématiques variées, comme ici avec la populaire série pour enfants The Banana Splits. Il y avait aussi des thèmes de jungle, de sport, de monstres et de pirates!

La thématique des pirates était fort populaire, et au prix d'un sous seulement, ça faisait amplement le bonheur des p'tits gamins. 

J'ai la chance d'avoir dans ma petite collection une longue bande de ces tatouages de pirates qui n'a pas été coupée pour être insérée dans les emballages. Je vous propose de regarder ça de plus proche.

Voici le début de la bande en question. Les tatouages consistaient de pirates amusants et de petites scènes maritimes. Les bandes noires que l'on voit indiquent l'endroit où la coupe devait se faire. 


Comme on peut le voir, le lettrage était inversé et une fois appliqué sur un avant-bras, il se lisait à l'endroit. 

Des instructions simples à suivre. On se léchait l'avant bras, on plaçait le tatouage à l'endroit désiré et on le tenait sur place fermement pendant quelques secondes et hop! le tatouage était en place. 

En-dessous de cette scène, on y voit la mention que les couleurs sont certifiées être des colorants alimentaires.

Outre Barbarossa que l'on a vu sur une bande plus haut, on retrouvait aussi Captain Kidd! 

Ces tatouages, étant fabriqué avec des colorants alimentaires, s'enlevaient avec de l'eau, du savon et un peu de frottage avec une débarbouillette. Ils ne duraient pas longtemps non plus. Après quelques heures à jouer dans la ruelle ou avec nos Tonka dans la terre, ils avaient disparu de moitié. On s'amusait de se voir le lendemain avec encore quelques traces de ces tatouages qui avaient résisté au bain. 




Le saviez-vous? La compagnie Fleer a été fondée en 1885 par Frank H. Fleer et s'est immédiatement lancée dans la fabrication de gomme balloune. Elle a aussi produit une grande quantité de cartes à échanger. La compagnie a été vendue à Upper Deck en 1995. 

dimanche 30 août 2015

Le Jardin botanique et moi

Quand le Jardin botanique de Montréal ouvert ses portes en 1931, facile de deviner que les visiteurs, surtout ceux des quartiers environnants, en ont eu plein le toupet. Des beaux jardins soigneusement conçus pis disposés de façon géométriques avec plein de belles fleurs dedans. Tout ça dans un cadre instructif et éducatif conçu par le frère Marie-Victorin et Henry Teuscher. 

On avait choisi une très vaste terre; de la rue Sherbrooke, le long de Pie-IX, et jusqu'au boulevard Rosemont, lequel, dans le temps, n'espérait même pas dans temps à porter le nom de boulevard. Ce n'était qu'un large chemin de terre avec pas grand chose de part et d'autre sinon quelques petites maisons de ferme ici et là. Plus loin à l'est l'actuel boulevard Rosemont se noyait dans les champs.  

Le terrain du Jardin botanique quant à lui jouxtait le parc Maisonneuve, qu'on avait créé en 1910. C'était là le désir du maire de Maisonneuve de doter la municipalité d'un magnifique parc où les résidents pourraient se rendre afin de se détendre dans un oasis de verdure. Marius Dufresne, l'architecte à qui l'on doit le marché Maisonneuve, le bain Maisonneuve et la station de pompiers/police sur Notre-Dame plus au sud, avait élaboré les plans d'un boulevard Morgan qui joindrait le parc à la hauteur de l'actuelle rue Sherbrooke. 

Comme on le sait, la ville de Maisonneuve, fortement endettée par ses grandioses projets, a dû s'annexer à Montréal, et le parc Maisonneuve a alors été administré par la ville dès 1926. À l'époque le parc n'occupait que la partie sud de son emplacement actuel et pendant un temps, la partie au nord jusqu'à Rosemont avait été lotie pour d'éventuelles constructions, mais rien n'en fut fait. Heureusement! 

En 1939 on termine la construction des jardins d'accueil et du bâtiment administratif. On aurait pu les finir avant mais la crise économique a mis le frein a main sur pas mal de projets. On en a profité pour améliorer davantage l'offre aux visiteurs; davantage de jardins, des plans d'eau avec des fontaines, et en 1956 ce sont les serres et le restaurant que l'on va construire. On avait même un service de navette qui permettait aux visiteurs d'admirer le espaces du jardin sans trop se fatiguer. On a aussi construit un restaurant, parce que marcher les 75 hectares du jardin, ça creuse l'appétit. 

J'avais presque deux ans lorsque j'y ai mis mes [petits] pieds pour la première fois au Jardin botanique en 68. Pas assez de mes deux yeux pour tout voir. Ma grand-mère, avec laquelle j'ai grandi, m'y amenait souvent. 

Me v'la, durant l'été de 1968 en compagnie de ma mère grand. Et le même endroit aujourd'hui, où j'aime souvent m'asseoir comme quand j'étais petit pis me dire que maudit que le temps a passé vite. Des fois, j'aime l'imaginer à côté de moi. 

Un autre photo de moi au même moment, vraisemblablement prise avec le Duaflex III parce qu'on voit que le film a mal été remonté. Et le même endroit aujourd'hui, lequel a pas trop changé mais mériterait un p'tit peu d'amour

Les ceuzes pis les celles qui me connaissent savent à quel point j'aime ça encore aujourd'hui, me perdre dans les dédales du Jardin; du jardin des plantes vivaces au boisé Hancock en passant par le Jardin des Premières Nations pis le jardin d'ombres. Et à peu près n'importe où entre. On en profite car c'est à peu près le seul p'tit luxe de verdure et de nature que l'on a dans le coin, entre les boulevards bruyants de klaxons, de gros moteurs diesel, de chars pressés et pis du béton. 




Le saviez-vous? Par une bonne journée, durant la belle saison, on peut y aperçevoir plus de cinquante d'espèces d'oiseaux différents, mais encore faut-il ouvrir l'oeil, et le bon car certaines sont résolument plus timides que d'autres!


lundi 24 août 2015

cristos

On y retrouve de ces amateurs d’art, calepins et crayons à la main qui scribouillent et barbouillent les statues. Par là, ce sont ceux que les fleurs attirent comme les abeilles, penchés consciencieusement sur un bouquet. Ils observent dans un sens comme dans l’autre. Une corbeille d’argent? Une cruciannelle? Une ipomée? Ils cherchent dans leur bouquin aux pages jaunies et retroussées dont les pages laissent parfois échapper une feuille sèche, mise là comme un marque-page de la vie, d’un moment, d’un amour passé, perdu. Il y a bien aussi les férus d’architecture qui ne manquent pas d’admirer un art de bâtir parfaitement révolu. On retrouve aussi ceux qui sont installés dans la quiétude, plongés dans un roman quelconque, pas le moins dérangés qu’ils sont par les ornithologues amateurs qui admirent un bruant chanteur alors qu’un colibri à gorge rubis chante plus loin. Au travers tout ce monde, plus discrets, sont les pieux, qui sont venus pour quémander une faveur en s’agenouillant devant une des douze stations. De ceux-là, il y en à moins qu’avant et sont souvent les derniers tenants de la génération dite tranquille, issus d’une époque bien différente de la nôtre. Ils ont connu les vêpres, les rosaires, les neuvaines et les messes interminables récitées en latin. Aujourd’hui on croit moins d’une part et on ne croit plus de l’autre, mais il s’en trouve encore qui s’y accrochent à leur foi comme les cirripèdes sur la coque des bateaux. Avec un peu de chance on peut même y croiser des gens de confessions religieuses différentes. Ah, et il ne faut pas oublier l’étrange énergumène hirsute qui déambule, caméra à la main (j'le connais çui-là). 

C’est dans le chemin de croix de l’oratoire St-Joseph que l’on risque de les apercevoir par jour de chance et qui se trouve aussi à être un jardin conçu par Frédérick G. Todd, un monsieur distingué avec sa moustache en brosse, ses lunettes rondes, ses cheveux bien lissés et à qui l’on doit également l’aménagement du lac aux Castors sur le Mont-Royal ainsi que le parc de l’île Ste-Hélène. Les travaux ont commencé en 1942 et le chemin a été inauguré et ouvert au public en 1951. À ce moment par contre il n’y avait pas encore de statues. Ces dernières étaient en cours de réalisation depuis 1943, un travail effectué par l’artiste québécois Louis Parent dans son atelier qui se trouvait tout près de l’Oratoire. En 1952 Ercolo Barbieri, selon les modelages de Louis Parent, a commencé à sculpter les personnages, quarante-deux en tout, et termina le travail en 1958. Sur la photo d’aujourd’hui c’est la statue du Christ que je vous présente, très imposante de par sa taille et qui se trouve près de l’entrée du jardin. À l'approche de l'hiver toutes les statues sont soigneusement recouvertes afin d'être protégées des affres de l'hiver. 

Caméra utilisée: Canon Rebel XT.




Le saviez-vous? L’aiguille de Cléopâtre, un obélisque de l’Égypte antique provenant de Louxor, a été installée en 1881 à Central Park. Les hiéroglyphes y étaient alors dans un état impeccable. Aujourd’hui plus de la moitié d’entre eux ont été effacés par les éléments et surtout la pollution. 

vendredi 14 août 2015

Dans la boîte à jouets: la télévision Fisher-Price

Si vous vous souvenez (ou pas), je vous parlais dans cet article de février 2010 (alors que ce blogue n'en était qu'à ses balbutiements), d'une boîte de jouets que ma grand-mère avait conservée pour moi durant de nombreuses années, et qu'elle m'a remise à l'été de 1991. Aujourd'hui je vous propose donc un des jouets que cette boîte contenait, soit un appareil de télévision Fisher-Price. 


Nous voici à Noël de 1968. J'ai deux ans et des poussières, et me voilà fortement intrigué par cet appareil de télévision. Ne nécessitant aucune pile, il fonctionne avec un mécanisme à remontoir conçu spécialement pour les petites mains d'enfants. On note autour quelques éléments intéressants. D'abord, la magnifique voiture de police fabriquée au Japon, possiblement par Nomura. Perdue durant le déménagement, cette voiture vaut aujourd'hui une fortune. Elle était mue par un moteur à friction situé à l'arrière. Il y a aussi le petit train à remontoir roulant sur une courte piste ronde. À l'arrière on peut voir une chaufferette General Electric car dans le logement où l'on habitait il n'y avait pas de plinthe électrique pour le chauffage. Tout juste à gauche de la chaufferette on aperçoit le meuble en laiton servant au storage de disques 33 tours. Les disques s'y trouvant étaient ceux que j'écoutais, et que je possède encore. 

Cette petite télévision a donc survécu grâce aux bons offices de ma grand-mère. Le temps que cette boîte a passé dans le sous-sol de la maison que l'on a habité sur la rue Hochelaga ne l'ont pas trop endommagé. Seule la base en bois a eu besoin d'un retouche de peinture. 

La télévision, telle qu'elle se trouve aujourd'hui. AU moment de prendre ces photos j'ai remonté le mécanisme, et la chanson a joué alors que la banderole défilait sur l'écran, témoin de la qualité de fabrication de l'époque.  

Ici on peut voir que le brevet pour la télévision a été accordé au Canada en 1964. Le numéro du brevet apparaît à gauche et, à droite, mention intéressante s'il en est une, le mécanisme musical a été fabriqué au Japon. 

Le côté de l'appareil avec l'étiquette illustrant la chanson que joue l'appareil. On note que le Copyright a été obtenu en 1965, et que l'appareil a été construit aux États Unis.  

La banderole de papier parcourait, à l'intérieur, un certain chemin autour de rouleaux, ce qui permettait de faire défiler l'histoire au complet. Un mécanisme certainement ingénieux! 

Et finalement, le "Peek-a-boo Screen", une autre particularité intéressante où l'on pouvait voir tourner des images amusantes et différentes de ce qu'il y avait sur le rouleau principal.




Le saviez-vous? La compagnie Fisher-Price a été fondée en 1930 et ses jouets ont connu un immense succès, mais durant le Seconde guerre, la compagnie a cessé la production de jouets pour se concentrer sur du matériel militaire. 

jeudi 6 août 2015

Les primes d'essence

Publicité pour la pétrolière Texaco sur le boulevard Décarie, près de l'intersection Van Horne. (Source: Archives de la Ville de Montréal - VM105-Y-3_556-011)

Imaginez. Vous arrivez à une station d'essence. Même pas besoin de sortir, car votre voiture, en roulant sur un tube de caoutchouc, a fait s'actionner dans le garage une cloche, avertissant ainsi le pompiste de votre présence. Le pompiste s'approche. Vous lui demandez le plein. Pendant que votre réservoir se remplit, il vous fait ouvrir votre capot, vérifie votre niveau d'huile, de lave-glace, et, une fois terminé, jette un coup d’œil à la pression des pneus. Il manque de l'huile, du lave-glace, de l'air? Il vous arrange ça. Après avoir payé, il revient avec une petite boite, qu'il vous remet. Ça monsieur/madame, c'est la prime du jour. Parfois il pouvait s'agir de verres à vin, ou à bière, ou un ensemble de tasses pour le thé ou le café. Mais aujourd'hui, c'est une boite pyramidale. 


Ben justement, j'ai récemment eu l'occasion de mettre la main sur un de ces ensembles de porcelaine à un prix trop dérisoire pour le mentionner. Mieux, il n'a jamais servi, ni même été ouvert. On peut voir la mention "D'autres cadeaux de la galaxie Jolis - Gracieuseté de votre vendeur Texaco". De l'autre côté il s'agit de la mention originale "Another elegant starburst of bonuses from your Texaco dealer." On y mentionne aussi "5 piece place setting - Imported English Dinnerware". 


La boîte en gros carton épais, pour protéger la vaisselle, s'ouvre facilement. Et chacune des pièces est aussi protégée avec des pièces carrées en carton ondulé. Avec tous les rabats bien à plat, on peut donc admirer cet ensemble obtenu gratuitement. Peut-être, vous demandez-vous, s'agit-il de porcelaine de piètre qualité? Sait-on jamais. 


Eh bien non. C'est de la porcelaine "Royal Knight" avec décorations en or 22 carats fabriquée à Staffordshire en Angleterre. Un recherche rapide sur Ebay m'a permis de voir plusieurs de ces ensembles vendus entre 70$ et 85$. Ce n'est donc pas, comme on dit, de la "schnoutte"! 


J'aime bien ces motifs végétaux simples et sans flafla. Le fait qu'il s'agisse de porcelaine plaquée or signifie qu'elle ne doit jamais être mise au micro-ondes. À moins de vouloir créer un feu d'artifices intérieur auquel vont éventuellement participer les pompiers. 

Il se trouvait bien de pièces en porcelaine "Royal Knight" que l'on pouvait se procurer en magasin. Les grandes chaînes, telle Eaton's et Simpson's, ou encore Sears, en avaient, tout comme un myriade d'autre commerces. Mais il ne suffisait que de quatre pleins d'essence afin d'obtenir assez de vaisselle pour quatre personne. Toutefois, il arrivait que certaines personnes n'étaient pas intéressées à obtenir cet ensemble, et il pouvait arriver qu'un automobiliste intéressé, "négocie" avec le pompiste pour avoir plus d'un ensemble pour un seul plein d'essence. Un ancien voisin, garagiste à la retraite, m'avait un jour dit que c'était là monnaie courante. Il est toutefois intéressant de constater qu'il fut un temps où les pétrolières aimaient bien gâter les automobilistes. Autre temps, autres mœurs dira t-on. 




Le saviez-vous? Le premier micro-ondes, nommé "Radarange" a été vendu par Raytheon en 1946. Les premiers modèles pour le public ont été introduits par Tappan en 1955, quoique trop gros et trop coûteux pour la grande majorité des gens.  Ce n'est que vers la fin des années 70 que les micro-ondes sont devenus abordables et populaires.